Hamilton: un pilote hors norme

La plupart des grands noms ont au moins un coup d'éclat dans le peloton sur leur CV, et cette course à Hockenheim est la seule victoire d'Hamilton en dehors du top 10 de la grille. En raison de problèmes hydrauliques lors des qualifications, sa Mercedes a dû partir 14e.

La Ferrari de Sebastian Vettel, le poleman, a mené pendant qu'Hamilton commençait une charge qui lui a permis de passer les coureurs du milieu de peloton et, grâce à la Red Bull de Daniel Ricciardo qui était encore plus loin, d'être cinquième au 14e tour sur 67.

Alors que ceux qui sont devant s'arrêtent, Hamilton se hisse à la troisième place, tandis que l'arrêt précoce de Kimi Raikkonen lui permet de passer son coéquipier Vettel en tête. Le statu quo a été rétabli avec quelques consignes d'équipe, ainsi, après l'arrêt d'Hamilton, l'ordre était Vettel-Raikkonen-Valtteri Bottas-Hamilton.

Puis les conditions ont changé. "Je savais qu'il y avait la possibilité de gagner quand il a commencé à pleuvoir", a déclaré Hamilton. Bien qu'Hamilton soit devenu l'homme le plus rapide du circuit, Vettel a continué à creuser son avance alors que Raikkonen luttait - Bottas s'est rapproché et a pris la deuxième place dans le trafic.

Le moment le plus dramatique est arrivé au 52ème tour. Vettel avait neuf secondes d'avance sur Bottas quand il s'est bloqué dans le Sachskurve et a glissé à faible vitesse dans le gravier - et hors de la course.

La voiture de sécurité a été appelée. Bottas est entré, mais la confusion à la radio a fait qu'Hamilton a annulé son entrée dans les stands, conduisant sur l'herbe pour continuer. Lorsque Raikkonen s'est arrêté au tour suivant, Hamilton a pris la tête de la course, avec son coéquipier Bottas en deuxième position.

Le travail n'était pas encore terminé, car Bottas avait maintenant des pneus ultrasofts neufs et a attaqué au redémarrage, Hamilton étant obligé de se mettre sur la défensive. Mercedes a alors demandé au Finlandais de ne pas bouger. Hamilton a eu besoin de chance, mais a joué son rôle pour remporter l'une de ses plus remarquables victoires.

Le passage d'Hamilton chez Mercedes, suite aux frustrations de McLaren alors que Sebastian Vettel accumulait les victoires, semblait audacieux à la fin de 2012. Elle ressemble aujourd'hui à un coup de maître, mais au cours de la première saison de la combinaison, les drames n'ont pas manqué, comme la défaillance d'un pneu lors du GP de Grande-Bretagne 2013.

De manière quelque peu surprenante, la première victoire d'Hamilton pour l'étoile à trois branches est survenue sur un Hungaroring brûlant, lorsque sa W04 n'a pas mangé sa gomme arrière comme prévu. Même Hamilton avait semblé déçu après avoir décroché la pole. "Si nous gagnons demain, ce sera un miracle", a-t-il déclaré, s'attendant à une course difficile.

La clé de son succès, outre la longévité des pneus, a été un passage sans faute sur la McLaren de son ancien coéquipier Jenson Button, immédiatement après le passage de Hamilton en tête de la course. Ses principaux rivaux, Vettel et Romain Grosjean (Lotus), ont trouvé Button plus difficile à manœuvrer. Au moment de l'arrêt de la McLaren, 13 tours après le passage d'Hamilton, Vettel avait 13,4s de retard, après avoir été à 1,7s plus tôt.

Hamilton a fait preuve de la même fermeté en doublant la Red Bull de Mark Webber après le deuxième passage au stand de la Mercedes. La Lotus de Kimi Raikkonen a remporté une bataille passionnante et à plusieurs niveaux pour la deuxième place, mais Hamilton a terminé avec 11s d'avance pour signer son premier succès chez Mercedes et sa 22e victoire en F1.

Après un terrible premier tour, son coéquipier et pilote attitré des Flèches d'argent, Nico Rosberg, se battait pour la neuvième place lorsque son moteur a lâché. Son meilleur tour était presque une demi-seconde plus lent que celui d'Hamilton.

Autosport a donné 10/10 à Lewis et a dit : "Ce fut un week-end où il a été constamment rapide, sans erreur et a exécuté la course parfaitement."

Lorsque la F1 s'est rendue à Austin pour la première fois, Hamilton était déjà hors de la lutte pour le titre 2012 et Sebastian Vettel était bien parti pour remporter sa troisième couronne consécutive. Mais Hamilton est souvent l'un des premiers pilotes à se mettre au diapason d'un nouveau circuit et il s'est dûment qualifié en première ligne, aux côtés de la Red Bull de Vettel.

Mark Webber (Red Bull) a d'abord relégué Hamilton à la troisième place, mais après une tentative ratée, la McLaren est revenue à la deuxième place au quatrième tour sur 56 et s'est détachée.

Après que Vettel et Hamilton aient effectué leurs arrêts uniques, la McLaren n'était plus qu'à deux secondes, mais la Lotus de Kimi Raikkonen, qui n'a pas encore été arrêtée, les séparait.

Hamilton a passé le DRS au 24ème tour, juste avant l'arrivée de Raikkonen, alors que l'avance de Vettel était de 2,4 secondes. Hamilton s'est rapproché de Vettel, mais la Red Bull était assez rapide dans les endroits cruciaux pour le garder juste hors de portée de dépassement.

C'était jusqu'au 42e tour, lorsque Vettel a rattrapé la lenteur de la HRT de Narain Karthikeyan dans la section étroite et sinueuse des virages 3 à 7. Hamilton était alors à sa portée et, alors qu'ils se dirigeaient vers la ligne droite arrière, stage de F1 il l'a simplement dépassé par l'extérieur avec l'aide du DRS.

"Je savais que je devais saisir ma chance, alors j'ai monté le moteur au maximum et j'ai poussé comme un fou", a déclaré Hamilton, qui a été récompensé pour sa poursuite acharnée et incessante.

"Il n'avait qu'une seule chance de passer et il l'a saisie", a convenu Vettel, qui n'a pas été en mesure de répondre même s'il a terminé à seulement 0,7s derrière.