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Pas Intelligent
12 mai 2022

Un monde sans sida, tuberculose et paludisme

L'accent mondial mis sur l'élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme d'ici 2030 s'est révélé extrêmement efficace pour élargir rapidement l'accès au traitement dans les pays en développement. Mais si le monde veut atteindre ces objectifs ambitieux, les gouvernements nationaux et les institutions internationales de développement doivent travailler ensemble pour construire des systèmes de santé plus solides.
Dans le cadre de l'Agenda des Nations Unies pour le développement durable, la communauté internationale s'est fixé l'objectif ambitieux d'éradiquer le VIH, la tuberculose et le paludisme d'ici 2030. Malgré les progrès extraordinaires qui ont déjà été accomplis, mettre fin à ces pandémies et atteindre l'objectif plus large pour assurer la santé et le bien-être de tous, il faudra intensifier les efforts pour aider les pays à mettre en place des systèmes de santé résilients et inclusifs.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, un partenariat public-privé, a largement contribué à cet effort en intensifiant massivement la prévention et le traitement. Dans les pays où le Fonds mondial investit, 18,9 millions de personnes ont reçu un traitement antirétroviral contre le VIH en 2018, 5,3 millions de patients tuberculeux ont été traités et 131 millions de moustiquaires ont été distribuées.
Ces efforts se sont révélés extrêmement efficaces pour réduire le nombre de morts de ces pandémies. Les derniers chiffres indiquent que 32 millions de vies ont été sauvées depuis la création du Fonds mondial en 2002. Au cours de la dernière décennie, le nombre annuel de décès dus au VIH, à la tuberculose et au paludisme a diminué de moitié environ.
Pourtant, nous ne sommes pas encore sur la bonne voie pour éliminer le VIH, la tuberculose et le paludisme d'ici 2030. Pour atteindre cet objectif, nous devons non seulement élargir considérablement l'accès au traitement; nous devons également parvenir à une forte réduction des nouvelles infections.
Pour réussir, il faudra un leadership politique clair et des investissements soutenus dans des capacités essentielles, telles que des agents de santé communautaire bien formés, des chaînes d'approvisionnement rentables, des systèmes de données de qualité et des laboratoires bien équipés. Pour garantir que les services de santé atteignent les plus pauvres et les plus marginalisés, les obstacles à l'accès à la santé - tels que les frais d'utilisation, les obstacles liés aux droits de l'homme ou les inégalités entre les sexes - doivent être supprimés. Un engagement communautaire actif sera essentiel ici.
Bien sûr, il n'y a pas de solution unique. Les pays et les communautés doivent concevoir des stratégies qui tiennent compte des besoins de leurs résidents et reflètent les menaces de maladie particulières auxquelles ils sont confrontés.
De plus, aucun partenaire de développement externe ne peut fournir tout le soutien nécessaire. C'est pourquoi nous appelons à des coalitions innovantes comprenant des organisations de développement multilatérales et bilatérales qui tirent parti de leurs forces complémentaires pour renforcer les capacités nationales. Un tel soutien coordonné est nécessaire de toute urgence dans les régions - par exemple, le Sahel en Afrique subsaharienne - qui ont des institutions et des infrastructures faibles, et qui sont particulièrement vulnérables aux menaces sécuritaires et aux crises environnementales.
En Côte d'Ivoire, le Fonds mondial et l'Agence française de développement (AFD) ont investi dans la construction, avec le gouvernement ivoirien, d'un bureau régional du centre national d'approvisionnement en médicaments. Cela facilitera la prestation des traitements le plus près possible des communautés, renforçant ainsi la capacité des autorités sanitaires nationales à atteindre les plus vulnérables de manière durable.
Dans le même esprit, l'AFD et le Fonds mondial soutiennent le ministère nigérien de la Santé publique dans ses efforts pour élargir l'accès aux produits de santé et renforcer le réseau national de laboratoires, améliorant ainsi le diagnostic, notamment pour le VIH / sida, la tuberculose et le paludisme. En assurant une synergie entre les activités et en empêchant la duplication des efforts, nous pouvons aider le Niger à renforcer son système de santé, y compris au niveau communautaire.
Éviter les activités cloisonnées est la raison d'être du récent accord de partenariat entre le Fonds mondial et l'AFD. Sous l'impulsion des autorités sanitaires nationales, nous poursuivons une plus grande convergence et synergie entre les programmes de lutte contre le VIH / SIDA, la tuberculose et le paludisme, tels que ceux financés par le Fonds mondial, et les initiatives de renforcement des systèmes de santé, tels que ceux dans lesquels l'AFD investit. Soulignant la mesure dans laquelle ces deux domaines sont interconnectés, le Fonds mondial est déjà le plus grand fournisseur multilatéral de subventions pour le renforcement des systèmes de santé, investissant bien plus d'un milliard de dollars par an dans cette cause.
En combinant les forces de nos organisations, nous réaffirmons notre engagement à assurer une coopération efficace et une action coordonnée pour éradiquer le VIH, la tuberculose et le paludisme, et à mettre en place des systèmes de santé solides et résilients, en particulier dans les pays les plus vulnérables. La communauté internationale a la responsabilité partagée de respecter ses engagements sans laisser personne de côté.
Pour mettre fin aux épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme d'ici 2030, une approche de statu quo ne suffira pas. Nous devons intensifier la lutte. Cela signifie investir davantage dans les systèmes de santé et forger de nouveaux partenariats efficaces, comme celui entre l'AFD et le Fonds mondial.

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  • Pas intelligent, c'est le blog qui me revient, sur la politique, les média et la société en générale. C'est mon cri de révolte sur la société, et je l'avoue aussi, le lieu de mes expériences, voyages et activités, rencontres, qui me rendent stupide.
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