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Pas Intelligent
30 janvier 2017

La question des assurances dans la nouvelle mobilité

Une entreprise comme The Floow vient proposer aux assureurs de maîtriser et de sélectionner mieux leurs risques en obligeant les conducteurs à révéler l’usage qu’ils font de leurs véhicules. Le dispositif développé et les bases de données générées et gérées par l’entreprise consiste en une application disponible sur Smartphone qui, dès que la personne est en voiture, indique où il est, comment il accélère et freine, etc. En croisant ces données avec des données dites « contextuelles », qui vont concerner la densité du trafic, la météo ou la dangerosité de l’itinéraire pratiqué, ces informations vont permettre à l’application d’extraire « un score » qui sera communiqué à la fois au conducteur et à son assureur. Le premier pourra s’en servir pour améliorer son comportement et coupler éventuellement ces informations avec des données d’éco-conduite. Le second pourra éventuellement, si la loi le lui permet, consentir des rabais ou générer des surprimes en fonction dudit score. C’est le principe du « pay as you drive » qui a été initialement proposée pour permettre à des jeunes d’éviter d’acquitter les surprimes à condition qu’ils se laissent « tracer » et s’engagent, par exemple, à ne pas conduire le soir et/ou à ne pas conduire certains soirs (du jeudi au dimanche). Si de tels contrats sont proposés et qu’une proportion significative des clientèles y souscrit, les modèles « actuariels » traditionnels fondés sur une information présentée comme relativement frustre par les promoteurs de ces innovations pourraient s’affiner et permettre, soit de « nettoyer » les portefeuilles d’un certain nombre de mauvais risques, soit de différencier (c’est-à-dire de démutualiser) beaucoup plus finement les tarifications, soit de passer avec les moins performants des « contrats de progrès ». En outre, le couplage traditionnel opéré entre le propriétaire du véhicule et le risque pris sur ledit véhicule pourrait être rompu : le véhicule prêté ou loué pourrait être assuré à l’utilisateur occasionnel en fonction du risque réel qu’il représente ; le loueur pourrait sélectionner son locataire en fonction de son score et, éventuellement, vérifier qu’il ne l’altère pas lorsqu’il prend le volant. En accumulant de telles données, les assureurs, comme les autres composantes des « nouveaux écosystèmes », pourraient accumuler des connaissances et concevoir des services nouveaux qui coupleraient des objectifs de business avec toute une série de bénéfices sociaux comme la réduction des encombrements, celle des émissions ou celle de la sinistralité. De loin en loin, sur des bases nominatives ou anonymisées, il serait possible de passer de modèles statistiques fondés sur des régularités, à des modèles personnalisés permettant une gestion en temps réel exploitant instantanément la masse des informations générées par la traçabilité des comportements de mobilité. Cette logique serait d’autant plus efficiente qu’elle n’aurait aucune raison de se limiter aux comportements automobiles mais pourrait aussi concerner et informer les individus comme les gestionnaires des systèmes sur les caractéristiques et performances instantanées des autres modes (bus, tramways, train …). En acceptant que soient ainsi alimentées en permanence ces cartes, les usagers comme les prestataires auraient une faculté d’optimisation permanente et multimodale des comportements de mobilité d’un côté, et des offres de solutions de mobilité de l’autre. A lire en détail sur Les plus belles voitures.

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  • Pas intelligent, c'est le blog qui me revient, sur la politique, les média et la société en générale. C'est mon cri de révolte sur la société, et je l'avoue aussi, le lieu de mes expériences, voyages et activités, rencontres, qui me rendent stupide.
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